Peut-on vapoter en voiture sans risque ?

Vapoter au volant : est-ce vraiment sans danger ?

Vous êtes en voiture, l’envie de vapoter se fait sentir, et vous vous demandez si c’est autorisé et sans risque ? Contrairement à la cigarette traditionnelle, la vape ne dégage pas d’odeur persistante ni de cendres, mais cela signifie-t-il que vapoter au volant est sans conséquence ? Faisons le point sur la législation, les dangers potentiels et les bonnes pratiques.

Que dit la loi sur le vapotage en voiture ?

En France, la loi n’interdit pas explicitement de vapoter en conduisant. Toutefois, il existe certaines règles à respecter :

• Vapoter en présence d’un mineur : Depuis 2017, il est interdit de fumer ou vapoter dans un véhicule si un mineur est à bord. Cette mesure vise à limiter l’exposition passive à la vapeur d’e-cigarette.
• Utilisation d’un dispositif pouvant gêner la conduite : L’article R412-6 du Code de la route précise que « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément toutes les manœuvres nécessaires à la conduite ». Cela signifie que si vapoter perturbe votre concentration ou votre visibilité, vous pouvez être verbalisé.

En clair, même si vapoter en voiture n’est pas interdit en soi, cela peut entraîner une amende si les forces de l’ordre estiment que cela met en danger votre sécurité ou celle des autres.

Quels sont les risques du vapotage en voiture ?

Bien que vapoter soit moins contraignant que fumer au volant, certains dangers restent à prendre en compte.

Une visibilité réduite par la vapeur

Les e-liquides riches en glycérine végétale (VG) produisent une vapeur dense qui peut rapidement envahir l’habitacle et gêner la visibilité. En cas de forte production de vapeur, l’effet « brouillard » peut être dangereux, notamment de nuit ou en cas de faible luminosité.

Un risque de distraction

Allumer une cigarette électronique, ajuster ses réglages, changer de résistance ou manipuler un flacon d’e-liquide en conduisant détourne votre attention de la route. Un simple moment d’inattention peut suffire à provoquer un accident.

Le danger des chutes et brûlures

Une vapoteuse mal posée peut tomber entre les sièges ou sous les pédales. Dans certains cas, si la résistance est encore chaude ou si du e-liquide fuit, cela peut provoquer un geste de panique pouvant nuire à votre conduite.

Le risque de verbalisation

Si un agent de police considère que votre usage de la cigarette électronique vous empêche de conduire en toute sécurité, vous pouvez recevoir une amende de classe 2 (35 €) ou de classe 4 (jusqu’à 750 €) en fonction du contexte.

Comment vapoter en voiture en toute sécurité ?

Si vous souhaitez vapoter en voiture tout en minimisant les risques, voici quelques recommandations :

• Privilégiez les e-liquides peu riches en VG pour éviter une vapeur trop dense.
• Utilisez un matériel simple pour ne pas avoir à manipuler de réglages complexes en roulant.
• Évitez de vapoter en ville ou dans des conditions de faible visibilité.
• Ne laissez pas votre cigarette électronique sur le tableau de bord, surtout en été, pour éviter les risques liés à la chaleur.
• Faites des pauses si vous ressentez le besoin de vapoter, plutôt que de le faire en conduisant.

Vapoter en voiture : possible, mais avec précaution

En résumé, vapoter en voiture est autorisé tant qu’aucun mineur n’est présent et que cela ne met pas en danger votre conduite. Toutefois, la prudence est de mise : une vapeur trop dense, une distraction ou un mauvais placement de votre vapoteuse peuvent poser problème. Adopter de bonnes pratiques permet de profiter de la vape en voiture sans risquer d’accident ni d’amende.

Avez-vous déjà rencontré une situation compliquée en vapotant au volant ? Partagez votre expérience en commentaire !